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Contexte historiqueDes origines aux premières données religieusesDe
nombreuses traces de vie remontant à la préhistoire ont été retrouvées
dans la
région du Libournais. A l’époque néolithique, des peuplades nouvelles
investissent notre région. Les âges de cuivre et du bronze ne sont pas
absents
avec pour preuve les haches et herminettes découvertes sur la commune
de
Montagne. La commune de Tayac est habitée dès la protohistoire. En
témoigne un
trésor découvert en 1893 et daté du IIIe siècle avant J.-C., composé de
500
pièces de monnaie et d’un torque en or pesant 4 kilogrammes
et
conservé au Musée d’Aquitaine. La commune de Lussac est également
dominée par
un mégalithe gaulois,La
Table
de Picampeau, témoignant des nombreux rites celtiques. A la suite de la conquête romaine, la région se dote de grands domaines agricoles, villas, et poursuit donc sa vocation agricole.La Villa de Luccius, du IVe siècle, fondée par un gallo-romain du même nom, a déterminé les premières limites du village de Lussac. La présence d’un aqueduc sur la commune de Puisseguin est également attestée. Les vestiges d’une villa d’importance furent retrouvés sur le site de Saint-Georges de Montagne au lieu-dit de Saint-André. Ce domaine est souvent désigné comme étant celui d’Ausone, la villa Lucaniacus, au vue du riche matériel archéologique retrouvé en 1843: mosaïques, fragments de colonnes, de chapiteaux en marbres d’Italie, des sculptures en marbre des Pyrénées, des médailles du temps de Constantin et de Théodore, et enfin deux statues en marbre de Carrare : une Diane chasseresse et une Vénus Anadyomène. L’antique voie menant à Périgueux passait par Montagne et longeait Lucaniac. Après la chute de l’Empire romain au Ve siècle, la contrée est placée sous la tutelle des évêques de Bordeaux et se situe à la frontière du diocèse de Périgueux. De la vicomté de Castillon et la châtellenie de PuynormandA la suite des dominations successives du début du Moyen-âge, le vicomte de Castillon se retrouve à la tête d’un territoire immense qui se confond avec la circonscription religieuse de l’archiprêtré d’Entre-Dordogne. La vicomté englobait tout le territoire compris entre l’Isle, la Dordogne et la Lidoire, circonscription héritée d’une subdivision civile remontant à l’époque romaine. Les vicomtes de Castillon fondent, à la suite de Saint-Emilion, l’abbaye de Faize en 1137, pour le salut de son âme et de celle de ses parents, placée sous l’ordre de Cîteaux. En 1242, Elie de Castillon s’allie à
Saint-Louis à
la suite de ses succès militaires et se voit donc confisquer par les
anglais en
1252 sa châtellenie de Puynormand, constituée de 22 paroisses dont
celles de
l’actuel Lussacais. Ils en donnent la jouissance à Jean de Grailly le 2
janvier
1266. En 1370, l’armée française de Du Guesclin s’empare de toutes les
villes
d’Entre-Dordogne, reprises par les anglais en 1380. En 1420, les
châteaux de
Puynormand et de Malengin, à Parsac, sont assiégés. En 1451, les
français
prennent Libourne, enfin la Bataille de Castillon, le 17 juillet
1453 marque la fin de
cette guerre de Cent Ans. Des guerres de religions à la prospéritéAprès un siècle de répits, les troubles
reprennent
sous la forme des guerres de religions, où les troupes des deux parties
ravagent le pays. En 1563, les protestants pillent les différents
villages de
la région ; en 1568, c’est le tour des troupes catholiques. En
1587, Henri
de Navarre gagne la bataille décisive de Coutras et laisse son allié
Henri de
Turenne piller la contrée. A la suite de ses nombreuses destructions,
des
réparations furent envisagées dans les édifices religieux de la région.
Certaines églises sont abandonnées. L’église Saint-André, à proximité
de
Saint-Georges n’est jamais reconstruite. En 1602, Henri IV vend par
lots la
châtellenie de Puynormand en octroyant des titres de baron. Les XVIIème
et
XVIIIème siècles furent des siècles de grande prospérité : la
viticulture
se développe, ainsi que l’extraction de la pierre comme dans les
carrières de
Bertin, Mirande et Puisseguin. De l’abandon au renouveau du XIXème siècleA la suite de la Révolution
Française,
les édifices paroissiaux sont le plus souvent abandonnés et ne
retrouvent leurs
essors qu’au XIXème siècle, avec de nombreuses restaurations et la
personnalité
du cardinal Donnet, qui contribue grandement à un nouvel essor de
l’architecture religieuse. Ferdinand François
Auguste Donnet est né le
16 novembre 1795 à Bourg-Argental et mort le
23 décembre 1882
à Bordeaux. Il est ordonné prêtre en 1819, coadjuteur de l'évêque de
Nancy en
1835 puis, très vite, archevêque de Bordeaux en 1837. En 1852, il fut
créé
cardinal par Pie IX et il devint sénateur de l'Empire. Le cardinal
Donnet est
passionné par la construction d’église et son œuvre s’accompagne donc
d’une
importante implantation d’édifices religieux catholiques tant dans la
ville de
Bordeaux que dans tout le diocèse. Il croit à un quadrillage efficace
du
territoire et met au point une véritable stratégie dans la construction
et la
réfection d’édifices. Ayant repéré un village privé d’édifices ou
pourvu d’un
édifice endommagé, il préconise la construction ou la rénovation, en
commençant
par le clocher, ce qui devient un véritable signe de ralliement.
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