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Notre Dame de Tayac

Cette église de fondation romane se compose d’une nef unique à trois travées et d’un chevet possédant une courte travée droite couverte en berceau et terminée par une abside circulaire voûtée en cul-de-four. La corniche de l’abside est décorée de modillons sculptés. Cette abside est soutenue de l’extérieur par de gros contreforts rajoutés à une période ultérieure, tout comme le clocher placé sur la première travée de la nef et la porte qui s’ouvre sous trois arcs brisés. Le chevet est décoré d’une arcature composée de sept petites arcades en plein cintre reposant sur des colonnettes engagées à chapiteaux cubiques, avec des tailloirs décorés de moulures diverses. Les archivoltes des arcades sont ornées de têtes-de-clous et de dents de scie. Ce plan est très répandu et trahit une fondation médiévale. L’édifice a subi des modifications au XVIème siècle lors de la fortification de l’église. Bien que le plan au sol reste médiéval, l’élévation résulte elle de ces diverses modifications. Seules la tourelle d’escalier et la sacristie indiquent des aménagements postérieurs à cette période. La mise en relief des différentes campagnes de construction pour cette étude s’est avant tout appuyée sur l’analyse des appareils. Cette église de fondation médiévale est inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 21 décembre 1925.

Les sources historiques concernant cette église sont presque inexistantes, et les premières traces ne remontent pas plus loin que le XVIIème siècle. Le procès verbal établi en 1687 lors des visites épiscopales de l’archiprêtré d’Entre-Dordogne précise que la nef est voutée mais que le cimetière n’est point entouré de murailles et doit l’être. En 1739, une nouvelle visite déclare que le chœur n’est point séparé de la nef, et  que la sacristie est en bon état. Une visite en 1789 laisse penser que l’église est en bon état et le mobilier suffisant. A cette époque, la sacristie est édifiée de façon peu solide, le toit étant constitué de planches de bois.

De part sa structure et sa sculpture, la datation communément accordée à Notre-Dame de Tayac est le XIIème siècle. Les aménagements romans sont désormais restreints, et concentrés autour du chevet. Les motifs géométriques et figurés répondent au vocabulaire classique roman du Libournais, tout comme le système d’arcature du chevet. Les campagnes de fortifications et d’aménagement du XVIème siècle ont profondément transformé notre église, d’où son aspect massif. Le voûtement de la nef fait preuve d’une grande originalité et de rythme. L’aspect massif de l’église est dû à son clocher et à ses gros contreforts, surtout ceux présents contre le chevet. Ainsi, ces aménagements postérieurs nous amène à mieux appréhender la situation de troubles qui parcourait la région et de comprendre la place occupée par l’église, en avant du village surplombant le vallon.


Tayac
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