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Saint Martin de Monbadon

L’église de Monbadon est située dans un vallon creusé entre deux coteaux, où s’élevait, à l’est le château du même nom et au sud-ouest la maison noble de Jouanin. A l’origine, le château de Monbadon était une tour de guet avec le village de Saint-Martin de Bohens en contrebas. En 1330, sur autorisation du roi Edouard III d’Angleterre, une véritable place forte est édifiée par India de Monbadon pour offrir une ligne de défense avec les châteaux de Malengin et de Puisseguin entre Castillon-la-Bataille et Puynormand.

Bien que de fondation médiévale, l’église de Monbadon ne se situe pas ici sur un tertre, mais dans le bas d’un vallon. Elle ne participa donc pas à la défense de la région lors des différents conflits, ce rôle étant tenu par les maisons fortes qui l’entourent. Elle est dédiée à Saint-Martin, ce qui tend à prouver son ancienneté. On la retrouve dans les sources sous le nom de Saint-Martin de Bohens ou de Monbadon, ce dernier nom ayant été donné par la famille propriétaire du château présent à l’est de la dite église. Saint-Martin de Monbadon a été inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 21 novembre 1925.

Elle est présente dans la liste des paroisses de l’archiprêtré d’Entre-Dordogne de 1398, sous le nom de Sanctus Martinus de Boenx. Le procès verbal établi en 1687 lors des visites de l’archiprêtré d’Entre-Dordogne par l’archevêque de Bordeaux précise que la nef n’est point encore voûtée, mais qu’on achève de la lambrisser, la toiture doit être refaite. En 1728, le décimateur de la paroisse n’est autre que le curé primitif, à savoir l’archidiacre de Saint-André, l’archidiacre de Médocq. Dès le 28 mai 1651, le titulaire des cures de Monbadon et de Saint-Cibard était Antoine de Cozages, Grand Archidiacre de l’église métropolitaine Saint André de Bordeaux. Un devis de restauration est établit en 1852, qui ne présente pas les taches concernées. Il pourrait s’agir des travaux de voûtements de la nef, qui selon André Gobin ont été réalisés en 1855. En tout cas, la commune se résout à vendre six parcelles de terrain communal, dont le produit est alloué à la restauration de l’église. En juin 1896, la façade de l’église est crépie à la chaux hydraulique, pour préparer la visite de l’archevêque prévue la même année. A cette occasion fut également commandé des travaux de peinture à l’atelier de l’artiste-peintre Terral, en juillet 1896.

Son plan est relativement simple. A nef unique, le vaisseau est vouté en berceau, divisé en deux travées. Elle est suivit d’une abside en hémicycle, vouté en cul-de-four, aujourd’hui entièrement peinte. Une sacristie est accolée au sud du chevet. A la jonction de l’abside et de la nef s’élève un clocher de plan rectangulaire. Néanmoins, l’aspect général de ce chevet, bien qu’hémicirculaire et voûté en cul-de-four, souligne son appartenance au XVIIIème siècle de part la présence de deux grandes baies en plein cintre à pénétration dans la voûte. La sacristie répond aussi à cette campagne. La nef est voûtée en berceau au XIXème siècle et le chevet est décoré de peintures et de toiles marouflées historiées à la fin de ce même siècle.

Cette église de Saint-Martin de Monbadon présente avec sa façade occidentale des caractéristiques, que l’on retrouve sur la façade de Notre-Dame de Cornemps, ce qui nous permet de la dater de la fin du XIème siècle. La nef, ainsi que le clocher et le chevet roman, dont on conserve une petite partie, ont fait eux l’objet d’une campagne d’embellissement à la fin du XIIème siècle. Le chevet actuel, reconstruit au XVIIIème témoignage de la permanence de l’architecture romane dans la région à l’âge classique, où elle est associée à un prestige passé et une forme de stabilité.

Saint Pierre de Puisseguin
Puisseguin
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