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Saint Pierre de Petit-Palais

L’église Saint-Pierre de Petit-Palais est l’un des édifices de Gironde le plus connu. Le village se situe dans le creux d’un vallon, parcouru par un ruisseau nommé le Palais. Entourée de son cimetière, elle se trouve au centre du bourg. Elle fut l’une des premières églises de la région à être classée au titre des Monuments Historiques en 1846. Cet édifice a très tôt interpellé les érudits locaux comme Léo Drouyn, et nationaux comme Prosper Mérimée.

L’église est construite en pierre de taille de moyen appareil. De plan simple, l’édifice possède une nef unique de trois travées scandées d’arcs de décharge brisés, rythmées par des demi-colonnes engagées qui devaient à l’origine soutenir une charpente. Une travée de transept supporte le clocher carré et trapu. Le chevet avec travée droite et abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four termine l’édifice à l’est. La façade occidentale, l’une des plus célèbres de l’art roman du Sud-ouest, est somptueusement sculptée. Elle comporte trois rangs superposés d’arcatures scandés verticalement par quatre doubles colonnes qu’un haut pignon couronne. Peu de documentation sur l’église est parvenue jusqu’à nous. L’église est citée dans la liste de 1398 des paroisses du diocèse. Ce texte ne précise nullement si l’église a eut à souffrir de ces heurts, mais les voûtes et le mur gouttereau sud durent s’écrouler lors du siège. Les réparations du mur méridional de la nef et des voûtes du chevet eurent lieu au cours du XVIIème siècle. En effet, deux procès verbaux de visites épiscopales de 1691 et 1740 attestent d’une église en bon état. La visite du 18 mai 1691 indique que le chevet est voûté. La nef, quant à elle, n’est ni voûtée, ni lambrissée. Nous sommes par contre beaucoup plus renseignés sur les différentes phases de restauration qu’a subie l’église au XIXème siècle. Dès 1840, notre édifice a été inscrit sur la liste des monuments à grands travaux du Ministère de l’Instruction publique et des Beaux-arts. Il semble que la façade de l’église soit en très mauvais état à cette période, et Mérimée rédige en rapport alarmant. En 1846, les voûtes de la nef sont refaites. C’est l’architecte Paul Coureau qui remplaça la charpente apparente par une voûte d’ogives. La date de 1846 est d’ailleurs inscrite sur l’une des clefs de voûtes. Suite à l’avis favorable de la Commission des Monuments Historiques, les murs gouttereaux de la nef sont surélevés. La façade subit de nouveaux travaux à partir de 1899, à la suite d’un rapport de l’architecte Rapine.

Le décor de la façade de Saint-Pierre de Petit-Palais puise ses sources dans les modèles de la Saintonge et de l’Angoumois. La profusion de la façade contraste avec le reste de l’édifice, peu décoré, qui fut fortifié au XVIème siècle et qui a eut à subir, à l’instar de Notre-Dame de Cornemps, l’effondrement d’une partie de sa nef. L’édifice, à la suite de la reconstruction de sa nef, a été voûté d’ogives dans sa partie est uniquement, ce qui a mené les restaurateurs du XIXème siècle à couvrir les trois travées de la nef d’ogives. Du fait de sa façade occidentale riche, elle attira rapidement les chercheurs du XIXème siècle, ce qui conduit à son classement au titre de Monument Historiques dès 1846.

Petit-Palais-et-Cornemps
Notre Dame de Cornemps
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